Crise du logement : 2025, l’année de l’effondrement ?

La crise du logement s’intensifie. Le gouvernement riposte avec une proposition : offrir trois années supplémentaires aux propriétaires de “passoires thermiques” pour rénover. Est-ce une solution miracle ou un simple report de l’inévitable ?

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Par Grégoire Hernandez Publié le 24 septembre 2023 à 9h00
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Crise du logement : 3 ans pour résoudre un casse-tête

Le ministre du Logement, Patrice Vergriete, a jeté un pavé dans la mare avec sa proposition audacieuse : offrir un sursis de trois ans pour permettre aux propriétaires de "passoires thermiques" de rénover. À première vue, cela semble être une bouffée d'air frais dans un marché immobilier qui étouffe. Cependant, est-ce assez pour surmonter les défis administratifs et techniques ? Les propriétaires sont sceptiques et se demandent si ce laps de temps sera suffisant pour planifier, financer et réaliser les travaux nécessaires.

"Est-ce vraiment suffisant ?" C'est la question qui hante les propriétaires. Obtenir l'accord d'une copropriété pour lancer des travaux d'envergure peut devenir un processus long et fastidieux. Et même une fois l'accord obtenu, il faut passer à l'action. Le ministre Vergriete suggère que quelques retouches pourraient suffire pour reclasser un logement de G à F. Mais ce n'est pas aussi simple qu'il n'y paraît. Améliorer la classe énergétique peut entraîner une perte de mètres carrés utiles, impactant sérieusement la rentabilité, notamment pour les biens de petite taille.

Un sursis suffisant pour le gouvernement ?

La classe F n'est que le premier jalon sur la voie d'une transition énergétique réussie. L'objectif ultime est de faire passer tous les logements à la classe D. Cela requiert des investissements importants, surtout pour les copropriétés où cohabitent des résidents et des bailleurs avec des intérêts souvent divergents. Obtenir un consensus dans un tel environnement hétérogène devient lourd, surtout lorsque les discussions portent sur des travaux coûteux.

Le gouvernement semble enfin mesurer l'ampleur du défi posé par la conjonction de la crise du logement et des impératifs écologiques. Mais est-ce trop peu, trop tard ? Les trois années supplémentaires offertes suffiront-elles à résoudre les nombreux problèmes entrelacés ? La décision prise aujourd'hui aura des conséquences durables. Si le sursis n'aboutit pas à des actions concrètes, les propriétaires comme les locataires en paieront le prix dans les années à venir.

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