Débat de la primaire de la droite : les petites phrases qu’il ne fallait pas rater !

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Par Marine Tertrais Modifié le 4 novembre 2016 à 11h42
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Le deuxième débat de la droite et du centre qui s’est déroulé jeudi 3 novembre en direct sur BFM TV et iTélé a été le théâtre de joutes verbales plus ou moins savoureuses. Extraits choisis.

Les punchlines les plus insolites

Les sept candidats de la primaire de droite et du centre avaient donné un nouveau rendez-vous télévisuel aux Français. Une occasion de les convaincre et d’exposer le plus clairement possible leurs convictions. L’exposé des ces positions n’a pas toujours été clair mais certaines phrases valent tout de même le coup d’être relevées.

« Après le burkini, après les Gaulois, on nous fait le coup de l’invasion centriste », a lancé Nathalie Kosciusko-Morizet, visant sans le nommer l’ancien chef de l’Etat qui n’a pas manqué de lui répondre gracieusement : « Si j’avais été réélu en 2012, je pense que Nathalie se serait fait violence pour m’accompagner encore ».

Mais NKM n’a pas été la seule à attaquer l’ancien président de la République. « Annoncer la couleur avant, c’est plus loyal qu’attendre le lendemain de l’élection pour faire entrer des ministres appartenant au PS », a estimé Alain Juppé. Une attaque que d’autres candidats ont aussi formulée face à un Nicolas Sarkozy qui pointait du doigt l’incohérence du soutien de François Bayrou. « J'assume qu'il faut un gouvernement de choc, avec des ministres de gauche... pardon des ministres de droite », a malencontreusement estimé Jean-François Copé. « Et justement j'ai trouvé un peu bizarre de faire l'ouverture à gauche, il y a une dizaine d'années ».

Phrases plus sérieuses à retenir

Mais toute la soirée n’a pas été une succession de petites phrases. « Je ne me présente pas contre Nicolas Sarkozy mais contre le Président sortant et le Front national », a notamment estimé Alain Juppé. « Je veux redonner de la dignité à la fonction et régénérer la démocratie participative. »

Quant à Nicolas Sarkozy, il a souhaité mettre en avant son expérience et sa connaissance du job : « J’ai été Président, j’en connais la lourdeur. On découvre la difficulté extrême de la fonction en l’exerçant. Je veux être le Président de la décision contre celui de l’impuissance. Le Président ne doit pas être celui qui concerte en permanence. »

En matière d’éducation, les propositions ont fusé : « Je veux la suppression des nouveaux rythmes scolaires », a avancé Nathalie Kosciusko-Morizet. « Je veux une école primaire qui soit une école des fondamentaux et qui commence un an plus tôt, à cinq ans, avec un uniforme pour les élèves », a renchéri François Fillon. « Je propose que tout enfant qui ne maîtrise pas la lecture en CP ne passe pas en classe supérieure », a ajouté Nicolas Sarkozy. « Il faut aussi que les enfants travaillent plus. »

N’oublions pas Jean-François Copé qui a certainement voulu marquer les esprits en lançant en guise de conclusion : « Il faut bâtir une France décomplexée. Dans laquelle on ne craint pas de mettre en valeur les qualités de chacun. Une France décomplexée, c’est une France qui monte à Cheval, comme Zorro ». No comment.

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Marine Tertrais est journaliste à Economie Matin depuis 2015, après être passée successivement par Jol Press, et Atlantico.

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