Départementales : le FN connaitrait-il déjà une crise de croissance ?

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Par Stéphanie Von Euw Modifié le 26 mars 2015 à 9h15
Vote Front National Elections Departementales

22 mars 2015, les urnes ont parlé, avec comme d’habitude une ou deux surprises à la clé que les oracles des sondages n’ont pas vu ou pas voulu voir face à l’histoire déjà programmée de la déferlante du Front national sur des partis traditionnels moribonds.

Départementales : l'abstention recule

Ces surprises quelles sont-elles ? D’abord une abstention certes forte mais en net recul par rapport aux cantonales de 2011 et surtout par rapport aux prédictions apocalyptiques des instituts de sondage. Par cette mobilisation, mesurée il est vraie, mais surprise, les Français ont montré leur capacité à ne pas se faire dicter leur comportement par des observateurs qui à force de répétition auraient pu devenir acteurs ou à tout le moins influenceurs du fait électoral.

Le tassement du vote Front national

La deuxième surprise c’est le tassement du vote Front national qui s’était pris à rêver, après ses 24% aux élections européennes, à renouveler le hold up voire à progresser et à caracoler plus encore en tête des résultats nationaux, encouragés en cela par des dizaines de sondages le plaçant au tour de 30% devant l’UMP et le PS. Apparaître confiant dans le cadre d’une campagne électorale fait partie des classiques du genre mais le FN s’est pris les pieds dans son propre jeu.

Être favori, une position inconfortable

En ayant les yeux plus gros que le ventre et en plaçant la barre trop haut, les résultats du 22 mars apparaissent décevants voire stagnants, alors même qu’ils n’ont jamais atteint un tel niveau pour une élection départementale. Le défi du Front national est aujourd’hui, n’ont pas d’être dans la seule conquête mais dans sa capacité à gérer et donc à défendre un niveau électoral. Depuis hier, le FN commence à comprendre que la position de favori est peut être la position la plus inconfortable.

L'UMP, alternative crédible au Front national

Le deuxième enseignement de ce 22 mars, c’est qu’à force de vouloir se banaliser, le FN en connaît également les conséquences, à savoir un début d’usure des arguments répétés en boucle depuis plusieurs années et qui malgré leur dénégation se heurtent à la réalité. En plaçant l’UMP et ses alliés clairement en tête, la gauche se disqualifiant elle-même par ses propres divisions, les Français témoignent de leur volonté et de leur espoir encore vivant de trouver une alternative crédible, en dehors du Front national.

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Stéphanie Von Euw est Vice-Présidente cabinet Bernard Krief Institutionnel et Conseillère Régionale d’Ile-de-France.

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