François Hollande, un retour pour espérer peser en 2027

C’est l’une des surprises des élections législatives : François Hollande est de nouveau candidat. L’ancien locataire de l’Élysée repart en campagne dans sa circonscription de cœur en Corrèze. Avant, pourquoi pas, de rêver plus haut.

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Par Cédric Bonnefoy Publié le 17 juin 2024 à 14h00
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Le come-back de François Hollande

La dissolution de l’Assemblée nationale provoque un séisme politique inégalé depuis le début de la Ve République. L’arrivée, probable, de l’extrême droite au pouvoir bouleverse toutes les équations politiques. « À situation exceptionnelle, décision exceptionnelle », explique François Hollande. L’ancien président de la République (2012-2017) repart en campagne. Il vise le poste de député de la 1re circonscription de Corrèze, son fief historique. Un retour à la base, une décision rarissime. Seul Valéry Giscard d’Estaing était redevenu député… mais à Strasbourg !

Hostile à la NUPES, François Hollande soutient le Nouveau Front Populaire. « Une faute morale et politique » pour son ancien Premier ministre, Manuel Valls. Pourtant, l’ancien président est convaincu de son choix. Ses soutiens aussi, plusieurs sont ceux qui l’ont incité à retourner à l’Assemblée pour que sa voix porte à nouveau.

Un retour aux sources pour 2027 ?

Si François Hollande revient à l’Assemblée nationale, un scénario inédit, ce n’est pas pour rien. L’ex-président va sans doute briguer un poste. Ses soutiens l’imaginent déjà comme président de la prestigieuse commission des Affaires étrangères. N’est-il pas celui qui a convaincu, avec Angela Merkel, Vladimir Poutine de stopper son offensive en Crimée ? Reste que la suite de l’histoire ne lui a pas donné raison.

De toute façon, François Hollande souhaite peser sur la recomposition de la gauche en vue de 2027. Le très bon score du PS aux dernières élections européennes l’encourage dans cette voie. Mais comment revenir dans le cœur des Français après son quinquennat très contesté, même dans sa famille politique ? Difficile aujourd’hui à dire. Mais une chose est sûre, ne pas enterrer l’ancien président. En 2011, au début des primaires socialistes, il est crédité de 3 % des voix et refuse d’abdiquer face à Dominique Strauss-Kahn. Cette fois, l’histoire lui a donné raison.

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Cédric Bonnefoy est journaliste.

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