Taxes douanières : Trump s’attire les foudres de Trudeau qui compte riposter

Donald Trump est habitué des annonces fracassantes, et celle du 25 novembre a quelque peu alarmé certains de ses partenaires économiques. Prenant de l’avance sur son investiture prévue le 20 janvier 2025, le 47ᵉ président des États-Unis a annoncé son intention d’augmenter les taxes douanières sur les produits canadiens, mexicains et chinois. En réaction, Justin Trudeau, premier ministre du Canada, s’est empressé de répliquer en évoquant des mesures de rétorsion si les déclarations de Donald Trump venaient à être appliquées.

Axelle Ker
Par Axelle Ker Modifié le 27 novembre 2024 à 13h38
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Trump s'attire les foudres de Justin Trudeau

25 %. Donald Trump a signifié son intention de faire passer les taxes douanières américaines à 25 % sur les produits canadiens, mais aussi mexicains et chinois (+ 10 %), et ce, dès son entrée dans le Bureau ovale. Une déclaration qui a provoqué une onde de choc auprès des partenaires concernés de l'Oncle Sam. Protectionnistes, ces mesures visent plusieurs secteurs clés du Canada, notamment sa filière automobile, son agriculture et son secteur énergétique. Le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, a vivement réagi suite à l'annonce de Donald Trump, qu'il qualifie de « profondément déséquilibrée et nuisible à l’intégration économique nord-américaine ». 

Le Canada, deuxième plus grand pays au monde n'est autre que le deuxième partenaire commercial des États-Unis, ses exportations dépendant à 75 % de son marché voisin. Une interdépendance que Justin Trudeau n'a pas manqué de rappeler, insistant sur la « relation équilibrée et mutuellement bénéfique » qui lie les deux pays. Sans grande surprise, Ottawa se prépare à répondre avec fermeté dans le cas où les mesures annoncées par Donald Trump entreraient en vigueur. Justin Trudeau ayant insisté sur ce qu'il considère comme des taxes incompatibles avec les règles du commerce international et les termes de l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM).

Le Canada prépare sa riposte

Pour protéger les intérêts du Canada, le premier ministre a annoncé un éventail de mesures de rétorsion. En tête, des taxes équivalentes pourraient frapper les exportations américaines, ciblant des produits stratégiques comme les denrées agricoles et les biens manufacturés. Une autre option envisagée par Justin Trudeau : réduire les exportations d’énergie, notamment en pétrole, énergie dont les États-Unis dépendent largement des livraisons canadiennes. Des mesures qui visent à rappeler le poids du Canada dans l’équilibre énergétique nord-américain.

En parallèle, Justin Trudeau a affirmé son intention l’Organisation mondiale du commerce (OMC) pour dénoncer ces mesures unilatérales. « Si les États-Unis décident de s’engager dans une guerre commerciale, nous n’hésiterons pas à prendre des mesures proportionnées pour protéger nos industries et nos travailleurs », a ainsi fait savoir à son homologue américain le premier ministre canadien.

Axelle Ker

Diplômée en sciences politiques et relations internationales, journaliste chez Économie Matin & Politique Matin.

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