Front national : Jean-Marie Le Pen au chevet de sa fille à la recherche de financements

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Par Marine Tertrais Modifié le 12 septembre 2016 à 16h27
Marine Le Pen Presidentielle 2017

Jean-Marie en veut beaucoup à sa fille de l’avoir viré de ce parti qu’il avait lui-même créé. Mais ce n’est pas pour autant qu’il ne lui donnera pas un coup de main pour financer sa campagne présidentielle.

La Cotelec devrait apporter une aide financière à Marine Le Pen

Depuis qu’il a été écarté du Front national, Jean-Marie Le Pen n’a pas de mots assez durs pour dire tout le mal qu’il pense de l’avenir politique de sa fille. « Je le dis, avec gravité et tristesse, puisqu'aucun signe n'a été mis dans le sens de la conciliation : Marine Le Pen sera battue au second tour et peut-être même au premier », avait-il encore rappelé le 1er mai dernier, lors du traditionnel défilé de Jeanne d’Arc.

Cette rancœur, voire rancune, ne l’empêchera pas, pour autant de soutenir sa fille en vue de 2017. Selon nos confrères du Parisien, la Cotelec, association fondée en 1988 pour financer les élections du Front national et présidée par Jean-Marie Le Pen, devrait apporter une aide financière à Marine Le Pen qui peine à récolter les 15 millions d’euros nécessaires pour la présidentielle. « Le FN, c'est l'œuvre politique de Jean-Marie Le Pen », fait-on savoir dans l’entourage de l’ancien patron du FN.

Financement aux dernières régionales

A l’occasion des régionales, la Cotelec avait déjà mis la main à la poche pour financer la campagne de plusieurs candidats : entre 4 et 8 millions d'euros avaient été versés aux candidats frontistes, selon Le Parisien, dont près de 300 000 € à Nicolas Bay, secrétaire général du Front national et député européen. Selon nos confrères de BFM TV, d’autres candidats comme Marion Maréchal-Le Pen, Marine Le Pen ou encore Florian Philippot avaient alors refusé d’être financés par cette association.

Aujourd’hui, Marine Le Pen est trop aux abois pour refuser un financement dont elle a terriblement besoin pour participer à l’élection présidentielle. « Pour l'instant, nous avons essuyé des refus de toutes les banques », a déploré le trésorier du parti, Wallerand de Saint-Just. « Si elles persistent à refuser de faire leur boulot, on le dénoncera publiquement et on fera un large appel aux dons et aux prêts ».

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Marine Tertrais est journaliste à Economie Matin depuis 2015, après être passée successivement par Jol Press, et Atlantico.

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