Gouvernement : Gabriel Attal veut soigner sa sortie… pour 2027 !

Depuis l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale et le résultat des urnes le 7 juillet dernier, Gabriel Attal le sait : ses jours à Matignon sont comptés. Or, il compte vanter son bilan pour préparer la suite, en 2027 !

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Par Cédric Bonnefoy Modifié le 20 août 2024 à 10h50
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La fin du sursis pour Gabriel Attal

Depuis son échec aux élections législatives, Gabriel Attal est chargé de gérer les affaires courantes du pays. Une situation monotone, bien loin de l’effervescence de Matignon en temps normal. Dans quelques jours, le Premier ministre démissionnaire va quitter pour de bon son bureau. L’enjeu de cette rentrée politique pour lui : soigner sa sortie, montrer aux Français qu’il a agi. Et surtout, dans un contexte d’absence d’un grand texte fort. S’il s’est distingué lors de son passage à l’Éducation nationale avec l’interdiction de l’abaya dans les établissements scolaires, cette fois, son passage à Matignon a été surtout marqué par des crises.

Le texte sur l’agriculture ne restera pas dans les annales, malgré les promesses initiales, pas plus que les mesures sociales ou celles à destination de la jeunesse. Reste son discours sur l’autorité à Viry-Châtillon avec le fameux : « tu casses, tu répares, tu salis, tu nettoies, tu défies l’autorité, on t’apprend à la respecter ».

Préparer l’après-Macron

Première victoire de l’après-Matignon pour Gabriel Attal : il a réussi à prendre la présidence de son groupe à l’Assemblée nationale. Pas une mince affaire, Élisabeth Borne ou encore Gérald Darmanin lorgnaient également dessus. Mais son action durant la campagne des législatives lui donnait un avantage certain. En tant que personnalité politique centrale désormais, dans une Assemblée nationale plus puissante que jamais, son rôle est un atout pour la suite. Il va chercher à faire quelques pas de côté pour se différencier d’Emmanuel Macron.

Dernier enjeu de cette rentrée pour le Premier ministre démissionnaire : récupérer le parti et avec lui de l’argent et des bras. Sauf que, là aussi, la concurrence s’annonce acharnée. Reste que la route vers 2027 est encore très longue et semée d’embûches.

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Cédric Bonnefoy est journaliste.

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