Mali : comprendre l’engagement de l’ADP-Maliba pour l’accord politique de gouvernance

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Par Philippe Get Modifié le 17 février 2020 à 17h56
Mali
4Quatre recommandations ont été prise à l'issu du dialogue national inclusif

Le 30 décembre 2019, ADP-Maliba a signé l’accord politique de gouvernance, qui scelle son engagement dans la mise en œuvre des recommandations issues du dialogue national inclusif (DNI). Pourtant, quelques mois plus tôt, le parti d’Aliou Diallo avait rejeté ce document, sous le motif qu’il ne répondait pas aux préoccupations du parti, qui veut qu’il y ait un consensus, un débat national. S’agit-il d’un éhonté rétropédalage ?

Absolument pas ! En considérant l’explication apportée en mai 2019, nous pouvons affirmer qu’ADP-Maliba fait preuve de cohérence. Depuis l’élection présidentielle de 2018, à l’issue de laquelle il avait fini troisième, Aliou Diallo, le fondateur du parti de la Balance, n’a eu de cesse de réclamer un dialogue national. Selon lui, c’est le seul moyen pour une sortie de crise au Mali. Après avoir snobé l’homme d’affaires pendant plusieurs mois, le pouvoir de Bamako s’est finalement approprié l’initiative.

Il faut taire les querelles politiques à un moment donné

Ibrahim Boubacar Keita a organisé le DNI du 14 au 22 décembre dernier avec la présence de plus de 3.000 délégués et représentants de partis politiques. Parmi eux, ceux d’ADP-Maliba, chahutés par les autres partis de l’opposition. Ces derniers ont dénoncé une initiative tronquée et l’ont boycottée en conséquence. Le parti d’Aliou Diallo, qui avait toujours réclamé cette concertation nationale, a expliqué être du côté de la république. « Nous sommes une opposition opposition constructive. Et comme nous sommes dans un Dialogue national inclusif, nous n’avons pas voulu être à la marge. Nous sommes venus dire ce que nous pensons de tous les défis auxquels notre pays fait face aujourd’hui », avait argumenté le représentant et secrétaire politique d’ADP-Maliba, Baba Boubacar Keïta.

Pour le parti de la Balance, le plus important c’est la recherche d’une sortie de crise au Mali. Dans ce contexte, les acteurs politiques doivent taire les dissensions politiques, qui plombent tous les efforts depuis plusieurs années.

ADP-Maliba a pris ses responsabilités vis-à-vis du Mali

Une semaine après sa brillante participation au DNI, ADP-Maliba a jugé nécessaire de signer à présent l’accord politique de gouvernance, qui scelle son engagement dans la mise en œuvre des recommandations issues du dialogue national inclusif (DNI). ADP-Maliba considère qu’avec ces recommandations, une nouvelle ère s’ouvre pour le Mali. « Ere dans laquelle il revient à chaque acteur soucieux du relèvement de notre cher Mali d’agir en toute responsabilité afin de contribuer à la mise en œuvre effective des conclusions issues de ce dialogue national » car « la survie de notre Nation en dépend ».

Rappelons que quatre recommandations ont été prises à l’issue du DNI. Ce sont : l’organisation d'un référendum pour la révision de la constitution du 25 février 1992 ; le redéploiement immédiat des forces armées et de sécurité sur l'ensemble du territoire ; la relecture de certaines dispositions de l'accord pour la paix et la réconciliation nationale selon son article 65 ; ainsi que la négociation avec Amadou Koufa et Iyad Ag Ghali, leaders de groupes armés liés à Al-Qaïda.

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