Le président de la commission d'enquête parlementaire sur « les conditions d'abattage des animaux de boucherie dans les abattoirs français », Olivier Falorni, s’est rendu dans l'abattoir halal de Meaux. Selon lui, l'absence d'étourdissement préalable des animaux pourrait poser problème.
60 secondes de vie après l’égorgement
La diffusion de différentes vidéos sur les violences animales dans les abattoirs a poussé Olivier Falorni, député des radicaux de gauche, à lancer une commission d'enquête parlementaire, pour connaître ce qu'il se passe vraiment dans ces abattoirs et les mesures qu’il faudrait mettre en place pour mettre un terme à la maltraitance animale.
Lors d’une visite à l'abattoir halal de Meaux, l’élu s’est félicité du bon traitement des bêtes. En revanche, il a souhaité pointer du doigt les méthodes utilisées lors de l'abattage rituel (casher et halal). Après l’égorgement, l’animal reste vivant environ 60 secondes, une minute pendant laquelle il se vide de son sang et qui pourrait le faire souffrir.
Étourdir les animaux avant de les égorger
« Une seconde de souffrance de plus pour un animal est une seconde de trop », a estimé le député sur LCP, mercredi 22 juin. « Parce que c'est inscrit dans les textes sacrés, à la fois pour les juifs comme pour les musulmans, le rite prévoit que l'animal ne soit pas mort avant d'être saigné, donc l'étourdissement est refusé en France. » Mais selon lui, « il y a des pays musulmans qui acceptent que l'animal soit étourdit avant d'être saigné à une condition : c'est que cet étourdissement soit réversible. »
Le procédé alors utilisé est l'électronarcose, un étourdissement électrique temporaire, qui diffère de l’étourdissement utilisé dans les abattoirs traditionnels qui conduit immanquablement à la mort de l’animal.
Lors d’une audition à l’Assemblée nationale, sur la question, Dalil Boubakeur, le recteur de la grande mosquée de Paris, ne s’est pas opposé à l'étourdissement préalable d'une bête avant son abattage. Du côté des rabbins, en revanche, l'étourdissement semble davantage poser problème.
De nouvelles consultations seront nécessaires pour savoir s’il faut mettre un terme, ou pas, à ces pratiques d’abatage. À suivre...