Face à une situation politique et sécuritaire de plus en plus tendue au Niger, la France prend des mesures drastiques pour protéger ses ressortissants. Une opération d’évacuation imminente est en cours de préparation.
Niger : les Français évacués d’urgence
Le Niger en crise depuis le coup d'Etat
Le Niger, pays d'Afrique de l'Ouest, est actuellement en proie à une crise politique majeure. Une semaine après le coup d'État à Niamey, orchestré par le général Abdourahamane Tchiani, la situation reste préoccupante. Le président démocratiquement élu, Mohamed Bazoum, a été renversé, suscitant l'indignation de la communauté internationale. Des sanctions ont été imposées par l'Union africaine et l'Union européenne. De plus, des dirigeants militaires d'autres nations africaines, notamment le Mali, le Burkina Faso et la Guinée, ont exprimé leur soutien à la junte nigérienne.
Des manifestations ont éclaté, certaines ciblant spécifiquement la France. L'ambassade de France à Niamey a été la cible d'attaques, et des slogans anti-français ont été scandés. Des manifestants ont même tenté de pénétrer dans l'enceinte de l'ambassade avant d'être repoussés.
L'évacuation : une mesure de précaution
Face à cette situation, le Quai d'Orsay a confirmé la mise en place d'une opération d'évacuation des ressortissants français. Ces derniers, estimés entre 500 et 600, ont été informés par l'ambassade de France à Niamey de cette décision. Le message de l'ambassade précise : « Face à la dégradation de la situation sécuritaire au Niger, et profitant du calme relatif dans Niamey, une opération d'évacuation par voie aérienne est en cours de préparation ».
La ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna, a déclaré : « La seule priorité de la France est la sécurité de nos compatriotes ». Elle a également souligné que toutes les hypothèses étaient envisagées pour garantir la sécurité des ressortissants français. Cela n'est pas s'en rappeler les manifestations de 2004, en Côte-d'Ivoire, en raison desquelles les ressortissants français présents sur le territoire avaient dû être évacués par le gouvernement français.