Présidentielle : plus de doute possible sur la candidature d’Emmanuel Macron

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Par Marine Tertrais Modifié le 7 juillet 2016 à 16h23
Macron Vote Premier Ministre Sondage President Valls

Emmanuel Macron reste très discret sur son éventuelle candidature en vue de 2017. Une candidature qui n’est un secret pour personne depuis que le maire socialiste et sénateur de Lyon, Gérard Collomb, a vendu la mèche.

Gérard Collomb officialise la candidature de Macron

« Si au mois de décembre, François Hollande est toujours autour de 14-15 % dans les sondages et qu'Emmanuel Macron est toujours aux alentours de 28-30 %, évidemment, à un moment donné, il sera candidat », avait estimé, en mai, le maire de Lyon, Gérard Collomb, sur BFMTV et RMC. Si entre-temps le ministre de l’Economie a chuté dans les sondages, pour le sénateur socialiste, sa candidature est presque officielle.

Enfin, il se donne le droit de l’officialiser. « Sa stratégie est la suivante : il pense qu'on ne peut pas attendre le 15 ou le 20 décembre 2016 pour s'apercevoir qu'il n'y a pas d'offre politique parallèle », a expliqué Gérard Collomb, le 6 juillet dans une interview au Point. « Emmanuel Macron veut donc construire une offre qui s'articule autour de cette question : comment construire une offre progressiste dans une société qui change à une vitesse accélérée et dans le cadre de la mondialisation ? »

Et d’ajouter pour ceux qui n’auraient toujours pas compris : « Il entre en campagne parce qu'il pense que les forces progressistes ont besoin de lui. Macron est utile à tout le monde. »

Passera-t-il par la case primaire ?

L’information n’est quand même pas anodine. Et quand nos confrères du Point lui demandent si le ministre de l’Economie à l’intention de participer à la primaire, le maire de Lyon répond : « On ne peut pas s'affaiblir en passant par une primaire de gens faibles. » On ne pourrait être plus clair. Mais tout devrait dépendre de la popularité du chef de l’Etat : « Si François Hollande règle son problème par rapport aux Français, ça changera la donne, il n'y a qu'à lui que ça appartient. Mais il faut une offre parallèle s'il ne parvient pas à le faire ».

On imagine mal, dans telles conditions, comment Emmanuel Macron pourrait rester au gouvernement jusqu’à la fin du quinquennat. Selon Le Canard Enchaîné, ce dernier devrait quitter le gouvernement le 12 juillet, à l’occasion d’un meeting à la Mutualité. On n’en saura donc plus dans quelques jours...

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Marine Tertrais est journaliste à Economie Matin depuis 2015, après être passée successivement par Jol Press, et Atlantico.

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