Si on en croit les sondages, les Français ne souhaitent pas que François Hollande se représente. Si cela devait être le cas, Manuel Valls a fait savoir qu’il se lancerait.
Le joker de François Hollande ?
Selon un sondage Ifop pour Le Journal du dimanche, publié le 16 octobre, Jean-Luc Mélenchon apparaît comme la personnalité politique la plus à même de représenter les valeurs de la gauche à la présidentielle pour l’électorat de gauche. Un contexte politique qui rend difficile l’éventuelle candidature de l’actuel chef de l’Etat. Et ce n’est pas le livre de Gérard Davet et Fabrice Lhomme Un Président ne devrait pas dire ça… (éd. Stock), qui arrange les choses.
Du coup, en coulisses, les couteaux s’aiguisent et des ambitions s’affirment. Le Premier ministre aurait même confié à nos confrères du Monde : « Si Hollande n'y va pas, dans la minute, je suis candidat. » « Il ne bougera pas une oreille tant que François Hollande n'aura pas dit ce qu'il compte faire », confirme Philippe Doucet, député socialiste, dans les colonnes du Parisien.
Se lancer maintenant ou jamais
« Je suis le Premier ministre de la France », aurait encore confié Manuel Valls. « Je suis habité par cette fonction, je l'incarne. Si je rentre dans un débat, je perds cet équilibre et cette incarnation ». Aussi ne souhaite-t-il pas avoir des positions trop tranchées avant que le président ne se désiste mais le fera-t-il ? Rien n’est encore joué. Pour Manuel Valls 2017 est l’occasion ou jamais de se lancer.
« Qui peut dire à quoi le paysage politique français ressemblera dans cinq ans ? On a déjà du mal à se projeter à cinq mois ! » estime un dirigeant socialiste proche de Manuel Valls, dans Marianne. « Si Manuel décide de finir le quinquennat sagement à son poste, il sera siphonné comme Fillon l'a été avec Sarkozy. Non, vraiment : 2022 n'est un horizon pour personne, et singulièrement pas pour le Premier ministre. »