C’est un résultat auquel personne ne s’attendait : François Fillon est arrivé en tête du 1er tour de la primaire de la droite et du centre avec un peu plus de 40 % des voix, devançant de plus de 10 point Alain Juppé qui est arrivé en seconde position.
Un 2nd tour entre Fillon et Juppé
A la surprise générale, François Fillon est arrivé en tête de la primaire de la droite et du centre avec un peu plus de 43 % des voix, à 23 heures, alors que la totalité des bulletins de votes n’était pas encore dépouillé. Il est suivi par Alain Juppé à près de 28 % et de Nicolas Sarkozy avec 20, % des suffrages. L’ancien chef de l’Etat est donc éliminé. Quant à Nathalie Kosciusko-Morizet, Bruno Le Maire, Jean-Frédéric Poisson et Jean-François Copé, il réunissent à eux quatre près de 7 %.
En apprenant ces résultats, certains ont pensé qu’Alain Juppé allait se retirer pour faire bloc derrière François Fillon mais ce dernier n’a pas souhaité abandonner son projet qu’il considère plus réaliste que celui de François Fillon. « J'ai décidé de continuer le combat », a-t-il expliqué. « Je veux rassembler la France autour de réformes crédibles, rétablir le plein emploi et l'autorité de l’Etat, pour tous les Français, des réformes modernes plutôt que de cultiver la nostalgie du passé, réformes vers le chemin d’une stricte égalité entre les hommes et les femmes, d'une nouvelle croissance, d’une transformation numérique avec Nathalie Kosciusko-Morizet. »
Et d’ajouter : « C'est un combat projet contre projet qui s'engage. Ce premier tour constitue une surprise, dimanche prochain, si vous le voulez, et si je le veux, sera une autre surprise. »
Fillon tout en retenue
François Fillon, dans un discours sobre et le ton extrêmement grave, a remercié les électeurs qui ont choisi de voter pour lui et les a encouragé à amplifier le mouvement : « J'adresse à tous les autres électeurs un message d’estime et de rassemblement, ma campagne va s'amplifier. A tous les Français je dis que nous allons bâtir une alternance forte pour la France. »
« Ce premier tour a été digne et responsable, mes concurrents qui ne sont pas au second tour ont servi leurs idées et rendu service à la démocratie », a-t-il ajouté. « La défaite ne doit humilier personne car nous aurons besoin de tout le monde. J'ai une pensée particulière pour Nicolas Sarkozy, l'ancien président de la France. »
Nicolas Sarkozy, à l’instar de Bruno Le Maire, a apporté son soutien à son ancien Premier ministre, dans une allocution qui ressemblait à un « au revoir ». « Je respecte et je comprends la volonté des électeurs de choisir pour l'avenir d'autres candidats que moi », a-t-il expliqué. « Je veux féliciter Alain Juppé et François Fillon, qui sont qualifiés. Quels que soient mes désaccords, François Fillon semble avoir le mieux compris les défis qui se présentent à la France. »