La nouvelle a fait grand bruit ce week-end : le président de l'Association des Maires de France, François Baroin, a annoncé qu’il s’engagerait aux côtés de Nicolas Sarkozy à l’occasion de la primaire à droite. Une prise de guerre dont l’ancien chef de l’Etat n’était pas peu fier.
Une candidature qui sera annoncée avant le 25 août
« Je m'engagerai pour Nicolas Sarkozy, mon choix est fait depuis longtemps ». Le sénateur chiraquien, François Baroin ne suivra pas Alain Juppé mais bien l’ancien président de la République. « En regardant la situation du pays, il faudra restaurer l'autorité de l’État », a-t-il estimé sur Europe 1. « Il faut une énergie au-dessus de la moyenne, et je pense que Nicolas Sarkozy, très incontestablement, a une énergie au-dessus de la moyenne ».
Si François Baroin s’est empressé d’ajouter qu’il attendait que son leader « annonce sa propre candidature », il est désormais difficile de penser que Nicolas Sarkozy ne se lancera pas dans la bataille de la primaire même si l’exercice le répugne.
Mais quand décidera-t-il officiellement de se lancer ? « Je crois que les choses sont très clairement définies », a précisé le président du comité d'organisation de la primaire, Thierry Solère, sur iTélé. « Ce sera à lui de le faire quand il le voudra, avec une date maximale ». « Il doit démissionner avant le 25 août. Et avant, c'est son calendrier ».
Objectif : rattraper Alain Juppé à tout prix
Fort de ce nouveau soutien, Nicolas Sarkozy espère remonter dans les sondages et rattraper son plus féroce concurrent et ancien ministre : Alain Juppé. « La primaire ne peut pas être circulez y'a rien à voir », a estimé François Baroin sur Europe 1. « Ça ne peut pas être la primaire des sondages. Il y aura une campagne et on ira tête baissée avec beaucoup de force ».
Un défi qui n’est par hors d’atteinte pour le camp de l’ancien chef de l’Etat. Selon le baromètre mensuel réalisé de Pressedd pour le JDD, Nicolas Sarkozy est, de tous les candidats à la primaire de la droite, celui qui a la meilleure visibilité médiatique.
Par ailleurs, selon un sondage BVA pour Orange et iTÉLÉ, publié fin mai, l'ancien président de la République a augmenté sa cote de 8 points auprès des sympathisants de la droite et du centre (44%), et de 10 points chez les sympathisants des Républicains (63%). Avec 69 % d’opinions favorables, Alain Juppé reste en tête mais l’écart entre les deux hommes n’aura jamais été si serré.