Interrogée sur France inter, Marisol Touraine livre son avis sur la réforme des retraites, sur la détermination du gouvernement et sur l'exclusion des entreprises de réforme visant à sauver le système.
L'avis de Marisol Touraine sur la réforme des retraites
La déclaration choc qui est prononcé par l’ancienne ministre des Affaires sociales de François Hollande, Marisol Touraine, au sujet de la réforme des retraites. Celle-ci affirme en effet « je crois profondément qu’elle est injuste ». Elle estime en effet que la réforme présentée par le gouvernement d’Élisabeth Borne « pèse sur les plus faibles » comme elle l’a déclaré sur France Inter lundi 30 janvier 2023.
Celle qui est à l’origine de la précédente réforme des retraites datant de 2014, lance même qu’ « une réforme des retraites, c’est éminemment politique, c’est une vision de l’avenir, de l’unité du pays, du rapport au travail, de la sécurité sociale. Et au moment où la loi arrive à l’Assemblée nationale, je veux dire aux parlementaires qu’ils ont une responsabilité immense »
Une réforme injuste qui n'inclut pas les entreprises
La critique se poursuit alors qu’elle rappelle la nécessité d’une « Nous avons besoin « d’une loi qui risque de se transformer en passeport pour le populisme d’extrême droite », mettant en garde du danger sur une loi qui « « si elle n’est pas changée, risque de renforcer la défiance dans le pays ». Alors même que la majorité des Français se disent opposés à la réforme des retraites et que les temps sont « marqués par des divisions extrêmement fortes », elle craint pour « un risque pour notre pays ».
Empêcher la division, favoriser la cohésion, une direction qui ne semble pas vouloir être prise par le gouvernement Macron. Alors même qu’Élisabeth Borne annonce ne pas revenir sur le report de l’âge de départ à 64 ans, Marisol Touraine dénonce une « loi divise, car j’ai le sentiment que la mesure phare qui est le relèvement de l’âge légal à 64 ans est posée comme le totem du réformisme, ça ne peut pas être cela ». Elle met enfin l’accent sur l’absence des entreprises de cette réforme. « Pour garantir la protection sociale, il faut que tout le monde contribue un peu. Ça doit être la première fois qu’une réforme des retraites ne met pas à contribution les entreprises. »