Un rapport confidentiel dévoilé par notre confrère "Le Lanceur" révèle que la réforme territoriale, qui a regroupé les 22 régions d’autrefois en 13 super régions a fait des dégâts colossaux par endroits...
Des grandes villes victimes de la réforme territoriale
Amiens, Besançon, Caen, Chalons en Champagne, Clermont Ferrand, Limoges, Metz, Montpellier, Nancy ou encore Poitiers... toutes ces villes, et leur périphérie, leur tissu industriel, leur bassin d’emploi, sont les grandes victimes de la réforme territoriale...
Le gouvernement le savait dès 2015 : un rapport de la Cour des Comptes qui était resté confidentiel jusqu’ici détaillait déjà par le menu les conséquences du passage de 22 à 13 régions.
Pourquoi ces villes sortent elles perdantes de la réforme territoriale ?
Parce que ces villes, qui avaient le statut de capitales régionales se retrouvent rétrogradées au sein des nouvelles méga régions. Elles étaient, de par leur statut, des pôles d’attraction économique ; elles faisaient le poids face au chef-lieu de région et contribuaient à équilibrer la répartition de l’activité au sein de la région.
C’est le cas par exemple de Clermont Ferrand qui, après la fusion de l’Auvergne avec Rhône-Alpes a été reléguée loin derrière les grandes villes et pôles d’activité économique du bassin rhodanien et même, des alpes.
Idem à Montpellier, idem, encore, à Chalons en Champagne.
La fusion des méga régions leur a aussi fait perdre des emplois publics
Le rapport révèle que le gouvernement savait parfaitement que les fusions des méga régions allaient avoir un impact en termes d'emplois publics : toutes les agences et services publics fusionnant du fait de la réforme allaient forcément fermer des antennes. Pourtant, rien n’a été fait pour limiter la casse.
Or, quand certains services publics déménagent des entreprises le font aussi. Toutes celles, notamment, qui dépendent pour tout ou partie de la commande publique se sont rapprochées de leurs commanditaires ou les ont suivis.
Le rapport de la Cour des comptes explique que ces conséquences étaient connues du gouvernement mais que le rapport devant rester confidentiel, c’est la nouvelle équipe, celle qui prendra les commandes en 2017, qui devait découvrir le pot aux roses. C’est raté...