Ne laissons pas le gouvernement banaliser les drogues dures

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Par Olivier Vial Modifié le 13 avril 2015 à 9h26
Salles Shoot Drogues Encadrement Consommation

Chers amis, Dans la nuit du mardi 7 avril, l’Assemblée nationale a autorisé la création de salles de shoot en France. Dans ces lieux, la consommation de drogues sera autorisée, y compris les plus dangereuses.

Si nous ne l’empêchons pas, cela va entraîner une banalisation de la drogue auprès des jeunes et aggraver le problème de la toxicomanie en France.

Une fausse mesure de santé publique

Pour faire adopter cette mesure, le gouvernement a osé la présenter comme une mesure de santé publique. C’est tout le contraire ! En effet, comme le souligne Joséphine Baxter, vice-présidente de la Fédération mondiale contre les drogues, « ces salles entretiennent la dépendance aux drogues au lieu d’aider les gens à s’en débarrasser ». Des études menées en Suisse démontrent que la consommation des toxicomanes augmente lorsqu’ils fréquentent des salles de shoot. La prévalence à l’héroïne est d’ailleurs devenue 3 fois supérieure en Suisse par rapport à la France. Les salles de shoot sont de véritables pousse au crime. Yann, un ancien toxicomane, ayant, pendant une quinzaine d’année fréquenté ces lieux, témoigne que « dans une salle de shoot, on monte les doses, pour avoir un effet plus fort et parce qu’il y a un médecin à côté, alors on ne risque pas l’overdose ».

Salles de shoot : des problèmes d'insécurité

Au delà du problème de santé, les salles de shoot posent également de graves problèmes d’insécurité. Ces endroits créent ce que les spécialistes appellent un effet “pot de miel”, puisque les dealers se regroupent aux abords de ces salles pour vendre leur drogue, ce qui entraîne des nuisances et une hausse de l’insécurité pour les riverains. L’expérience suisse montre d’ailleurs que de nombreux toxicomanes n’attendent même pas d’entrer dans la salle de shoot et se droguent n’importe où, transformant ainsi l’ensemble du quartier en lieu de consommation sauvage. Zoé, ancienne toxicomane, raconte « un toxicomane veut consommer dès qu’il achète. Il préféra faire 10 mètres et se piquer dans les toilettes publiques plutôt que faire 200 mètres et devoir en plus en parler à un psy. »

Des squats de santé

Le Pr. Jean Costentin, membre de l’Académie de médecine et de l’Académie de Pharmacie, dénonce la création de véritable « squats de santé » dans lesquels les lois de la République ne seront plus appliquées. En effet, des consignes sont données à la police. On lui demande de fermer les yeux sur le trafic fait aux alentours des salles de shoot, pour ne pas importuner les toxicomanes. Le 7 avril dernier, une députée socialiste, Mme Dagoma, a même proposé que l’on crée une impunité pénale pour les personnes qui se drogueront à PROXIMITE des salles de shoot. Qui pense aux riverains et aux enfants qui vivront dans ces quartiers ?

Les salles de shoot arrivent au Sénat

Dans quelques semaines, ce texte sera examiné par le Sénat. Nous pouvons donc encore nous mobiliser pour empêcher cela. D’ici là, nous devons montrer que les Français n’accepteront pas que l’on joue ainsi avec la santé des plus jeunes, et leur sécurité. En quelques jours, notre pétition a recueilli 30 000 signataires, notre objectif est d’en récolter 100 000 avant l’examen du texte au Sénat. Pour cela, j’ai besoin de vous, n’hésitez pas à transférer ce message et cette pétition à vos amis. Nous n’avons que quelques jours pour mener ce combat important. Nous devons faire connaître les dangers de ces salles et pour cela, nous avons besoin de votre aide.

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Olivier Vial est le président du syndicat étudiant UNI, et porte-parole de l'observatoire de la théorie du genre.

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