Les Occidentaux sont réunis à New York dans le cadre du sommet de l’OTAN. Un événement très politique mais surtout à hauts risques. L’enlisement de la guerre en Ukraine et les divergences de points de vue pourraient avoir des conséquences politiques à l’international.
Sommet de l’OTAN : crash-test politique pour les Occidentaux
Un sommet de l’OTAN redouté
Après un débat télévisuel cataclysmique, le président Joe Biden veut se remettre en selle. Montrer qu’il peut encore gouverner pendant les 4 prochaines années. Un des arguments politiques de sa campagne : l’engagement total des États-Unis dans la guerre en Ukraine. Ainsi, au premier jour du sommet de l’OTAN, il annonce l'envoi de systèmes de défense antiaérienne à Kiev. Et notamment quatre batteries de missiles sol-air Patriot et une batterie de SAMP/T. Ces systèmes visent à renforcer les capacités de défense de l'Ukraine face aux attaques russes. Une annonce et un message politique de l’OTAN : Poutine ne doit pas gagner.
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a également été convié et a renouvelé ses demandes d'armement supplémentaire. L'Ukraine fait face à une intensification des attaques russes, dont une récente frappe dévastatrice sur un hôpital pour enfants. Cette situation urgente a poussé les alliés occidentaux à envisager un soutien au-delà des 40 milliards d'euros annuels déjà consacrés aux aides militaires. Mais le sujet ne fait pas l’unanimité.
L'importance politique et historique du moment
Le sommet de Washington marque un tournant non seulement en raison des décisions militaires prises, mais aussi par son contexte politique. Jens Stoltenberg, secrétaire général de l'OTAN, souligne l'importance de ce moment historique. Les discussions ne se limitent pas aux aspects militaires mais englobent également les implications de l’alliance dans le long terme.
L'ombre de la politique intérieure américaine plane également sur ce sommet. La réélection potentielle de Joe Biden constitue un facteur d'incertitude quant à la continuité du soutien américain à l'Ukraine. Sans oublier, un contexte brouillon en France qui pourrait avoir des conséquences sur l’implication de Paris dans l’Alliance ou en Europe.