Tim Gurner, le célèbre entrepreneur du secteur immobilier australien, est à nouveau au cœur des discussions à la suite de ses récentes déclarations lors d’une conférence. Ces propos interrogent sur la nécessité de revoir les dynamiques actuelles dans le monde du travail, notamment en ce qui concerne la relation entre les employeurs et les employés.
Tim Gurner : les salariés sont-ils des “fainéants”?
Les déclarations sulfureuses de Tim Gurner
Tim Gurner, connu en tant qu'influent PDG australien du secteur immobilier, a récemment fait l'actualité en exprimant des critiques acerbes à l'encontre des travailleurs. Cette prise de position, énoncée lors d'une conférence organisée par l'Australian Financial Review le 12 septembre, a suscité de vives controverses non seulement en Australie, dans le public mais aussi sur la scène internationale. Par ses propos, le magnat de l'immobilier australien a soulevé la question de l'évolution actuelle des relations entre employeurs et employés, relations qu'il estime inversées, une situation exacerbée, par la pandémie de Covid-19 : « Les gens ont décidé qu'ils ne voulaient plus vraiment travailler autant à cause du Covid et cela a eu d'énormes répercussions sur la productivité. Les métiers ont définitivement perdu en productivité ». Il ajoute : « ces travailleurs ont été grassement payés ces dernières années sans véritablement le mériter ».
Tim Gurner pointe du doigt une baisse de la productivité, qu'il attribue à une « arrogance » grandissante des salariés, engendrée par des attitudes plus détachées vis-à-vis du travail. Bien que ses propos soient sulfureux, ceux-ci semblent exprimer sa crainte que cela affecte négativement la performance globale des entreprises. Le magnat de l’immobilier en conclu qu'il faut « rappeler aux gens qu'ils travaillent pour leurs employeurs, et non l'inverse » et qu'il est donc nécessaire, selon lui, de « casser cette attitude ».
Pour remédier à cela, il n'a pas hésité à proposer une augmentation significative du taux de chômage (de +50 %), espérant que cela pourrait encourager un dévouement accru au travail, tout en soulignant, pour tenter de nuancer son propos, l'importance d'être l'écoute de « la souffrance au travail ».
Quel est le fond des déclarations de Tim Gurner ?
Somme toute, les propos de Gurner ont immédiatement déclenché une vague de réactions négatives, tant de la part des diverses figures politiques internationales, comme Alexandria Ocasio-Cortez aux États-Unis et Keith Wolahan en Australie, que de la part du grand public. Ces personnalités ont jugé sa déclaration au sujet de l’augmentation du taux de chômage « déconnectée de la réalité », tout en soulignant, entre autres, le fossé grandissant entre les salaires des grands dirigeants d'entreprises avec celui de leurs salariés. Les déclarations à contre-courant de Tim Gurner révèlent néanmoins une dynamique changeante dans le monde du travail, une dynamique où les attentes et les priorités des employés ont changé.
Malgré une réception largement négative des propos sulfureux de Tim Gurner, ces observations sur l'état actuel des relations employeurs-employés posent la question de redéfinir le contrat social qui lie les employeurs et les employés. Le but étant de créer un environnement de travail qui soit bénéfique pour les deux parties prenantes.