Un carnage en plein cœur de Washington, la capitale fédérale. Deux diplomates exécutés à quelques pas d’un haut-lieu symbolique. Une scène glaçante. Mais que s’est-il vraiment passé ce mercredi soir à Washington ?
Double meurtre à Washington : Trump dénonce une attaque antisémite

Fusillade à Washington : deux diplomates pris pour cibles
Les tirs ont retenti à la tombée de la nuit, mercredi 21 mai 2025, devant le musée juif de Washington. Deux agents de l’ambassade d’Israël aux États-Unis, un homme et une femme, sont tombés sous les balles. Selon Kristi Noem, secrétaire à la Sécurité intérieure, les deux victimes ont été tuées « de manière insensée ». Un acte qui semble, à ce stade, isolé. Mais pas improvisé.
Le tireur, identifié comme Elias Rodriguez, 30 ans, originaire de Chicago, a été vu en train d’errer à l’extérieur du musée peu avant la fusillade. D’après la cheffe de la police de Washington, Pamela Smith, il a approché un petit groupe, sorti une arme de poing et ouvert le feu à bout portant. Il a ensuite pénétré dans le bâtiment où il a été neutralisé par la sécurité. Aucun échange de tirs. Pas de résistance. Juste cette phrase lancée deux fois, face caméra, en pleine arrestation : « Libérez, libérez la Palestine ».
Impossible de dissocier la scène du contexte actuel, absolument épouvantable. L’attaque survient alors qu’Israël mène une offensive d’envergure contre le Hamas dans la bande de Gaza, entamée le 7 octobre 2023. Une opération militaire dévastatrice qui, selon les autorités locales, a déjà causé la mort de plus de 53 000 personnes, majoritairement des femmes et des enfants.
Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou parle d’une « furieuse incitation » contre Israël. Isaac Herzog, président de l’État hébreu, affirme : « Le terrorisme et la haine ne nous briseront pas ».
Réaction américaine : condamnations et inquiétudes
Donald Trump n’a pas tardé à réagir. Sur son réseau Truth Social, il a dénoncé des « meurtres horribles à Washington, évidemment motivés par l'antisémitisme ». Il a ajouté : « La haine et le radicalisme n’ont pas leur place aux États-Unis ». Même tonalité chez la maire de Washington, Muriel Bowser, qui a tenu à rassurer : « Aucune menace active n’est identifiée ».
Une cellule de crise a été activée à la Maison-Blanche. Sur le terrain, plus de 100 agents ont été déployés. FBI, services secrets, sécurité intérieure : tous mobilisés. Le quartier est bouclé, les forces de l’ordre inspectent la scène. L’événement, organisé ce soir-là par l’American Jewish Committee, a basculé dans l’horreur. Le directeur de l’organisation, Ted Deutch, parle d’une « violence innommable ».
Le geste ne semble pas être l'œuvre d’un réseau. Mais il cible clairement des représentants d’un État, sur un territoire allié. Pour Danny Danon, ambassadeur israélien auprès des Nations unies, il s’agit d’un « acte dépravé de terrorisme antisémite ».
Le FBI enquête. Le département de la Justice aussi. Et si l’on en croit Yechiel Leiter, ambassadeur d’Israël à Washington, les victimes formaient un couple « sur le point de se fiancer ». Une tragédie.
Un acte isolé, vraiment ? Ou le symptôme d’un climat plus profond, plus inquiétant ? Le débat est lancé. L’enquête dira si ce Elias Rodriguez a agi seul ou sous influence.