Le 15 mai 2025, à Abou Dhabi, le président des Émirats arabes unis, cheikh Mohammed ben Zayed Al Nahyane, a annoncé un investissement de 1 400 milliards de dollars, soit environ 1 300 milliards d’euros, aux États-Unis sur une période de dix ans. Cette promesse, adressée directement à Donald Trump, résonne comme un acte de foi dans l’économie américaine et un message limpide à la planète. Les Émirats entendent peser davantage sur l’échiquier mondial.
Abou Dhabi promet 1 400 milliards de dollars d’investissements aux États-Unis
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Last modified on 16 mai 2025 12h33
Les Émirats arabes unis et les États-Unis, un pacte de milliards
« Le pays du Golfe prévoit d'investir 1 400 milliards de dollars aux États-Unis (...) au cours des dix prochaines années », a affirmé le cheikh Mohammed ben Zayed lors d'une cérémonie officielle à Abou Dhabi et dans des propos rapportés par Le Figaro, le 15 mai 2025. Cette déclaration n’est pas anodine. Elle intervient alors que Donald Trump conclut une tournée dans le Golfe, avec pour escale finale les Émirats arabes unis après des passages par Riyad et Doha.
La scène diplomatique prend des airs de cour royale où le président américain récolte les fruits d’une stratégie de séduction économique. Ce geste est sans précédent dans l’histoire des relations bilatérales entre les deux pays. C’est plus qu’un engagement, c’est une déclaration d’allégeance économique doublée d’une volonté d’enracinement dans le tissu stratégique américain. Ce partenariat colossal redéfinit les standards de l’investissement étranger direct.
Intelligence artificielle, énergie, haute technologie, les axes de conquête émiratis
Mais pourquoi une telle somme ? Dans un monde obsédé par la tech, les semi-conducteurs et l’intelligence artificielle, les Émirats n'ont pas l’intention de rester des spectateurs. Ce plan d’investissement cible précisément trois secteurs vitaux : « l'énergie, des technologies avancées, et de l'intelligence artificielle », peut-on lire sur BFMTV. La stratégie d’Abou Dhabi est de transformer son modèle rentier en une économie du savoir et de la puissance algorithmique.
Cet investissement s’accompagne d’un accord avec les États-Unis permettant à Abou Dhabi d’acquérir des puces IA de dernière génération. Ce n’est pas simplement un partenariat commercial, c’est un transfert de souveraineté numérique consenti, voulu, signé. Et dans ce jeu, les Émirats entendent bien ne pas jouer les seconds rôles.
Quand la géopolitique devient un business à 12 zéros
Ce plan s’inscrit dans une offensive économique plus large des Émirats, qui multiplient les initiatives pour asseoir leur pouvoir : prise de participation dans les infrastructures critiques, déploiement de data centers orbitaux avec la France, interventions militaires ciblées. Le soft power émirati n’est plus un concept, c’est un modèle.
Et Donald Trump, dans tout ça ? Il est venu chercher des contrats, il repart avec une promesse pharaonique. Ce geste est aussi une manière pour les Émirats de sécuriser leur alliance avec un homme politique qui, bien qu’ultra clivant, demeure une figure incontournable dans la diplomatie américaine.
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