Attentat de Nice : l’union nationale n’est pas au rendez-vous

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Par Marine Tertrais Modifié le 15 juillet 2016 à 15h33
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Serait-ce l’attentat de trop ? Cette fois-ci les élus ne cherchent plus à faire front, derrière l’exécutif. Les langues se délient. On cherche des responsables. On demande plus de fermeté.

Charge de la droite contre le gouvernement

Le Premier ministre Manuel Valls a été le premier à s’exprimer à l’issue d'un conseil de défense exceptionnel. L'exécutif « ne céderait pas » face « à une guerre que le terrorisme nous livre », a-t-il fait savoir. « On a voulu atteindre l'unité de la nation française. Alors la seule réponse digne, responsable de la France, sera celle qui restera fidèle à l'esprit du 14 Juillet, c'est-à-dire celui d'une France unie et rassemblée autour de ses valeurs », a-t-il ajouté. « Et nous ferons bloc, c'est la seule exigence qui vaille aujourd'hui ».

Mais où est-elle cette unité ? Il semblerait que cette fois-ci, l’ensemble de la classe politique ne se range pas derrière le gouvernement. « Si tous les moyens avaient été pris, le drame n'aurait pas eu lieu », a lancé Alain Juppé sans concession. « Bien sûr qu'il faut faire plus, qu'il faut faire mieux ».

Un avis partagé par Eric Ciotti, sur France Info : « La France est confrontée au risque maximal, il faut rompre avec une forme de naïveté ». « Il faut utiliser les armes de la guerre pour obtenir une victoire. Il faut désormais changer de cadre. Les outils juridiques et conventionnels dont nous disposons aujourd'hui ne sont pas suffisants », a-t-il ajouté.

Pas d’union nationale cette fois-ci !

Les deux hommes n’ont pas été les seuls à réclamer un réveil du gouvernement. Le président de la commission d'enquête mise en place après les attentats de novembre, le député Georges Fenech « ne veut plus entendre parler d'union nationale ». « Si j'étais garde des Sceaux, je diligenterais immédiatement des enquêtes sur tous les suspects fichés, connus de service », a-t-il fait savoir.

Et la charge la plus virulente est venue de Christian Estrosi, président (Les Républicains) de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur : « Il faut un sursaut. Je le demande au gouvernement ». « Pourquoi et comment cet homme a-t-il pu pénétrer sur la promenade des Anglais qui était pourtant piétonnisée », a-t-il interrogé. « Combien de policiers nationaux protégeaient cet événement ? Là où nous réclamons des renforts depuis des mois et des mois parce que nous jugeons que leur présence est insuffisante ».

Quant à Marine Le Pen, elle a demandé un passage à l’action : « A la sidération et la compassion doivent désormais s’ajouter l’action, les nécessaires mesures de prévention et de répression, et la détermination la plus totale à éradiquer le fléau du fondamentalisme islamiste. »

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Marine Tertrais est journaliste à Economie Matin depuis 2015, après être passée successivement par Jol Press, et Atlantico.

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