Départementales : ce n’est pas un triomphe pour le FN

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Par Gilbert Roger Modifié le 25 mars 2015 à 9h40
Departementales Elections Front National Gauche

Contrairement aux pronostics, ce premier tour du scrutin départemental n’est ni un triomphe pour le Front national, bien qu’il confirme un ancrage local, ni un naufrage pour le Parti socialiste, qui réalise un score honorable.

L'abstention reste élevée

Les électeurs ont voté à 36 % pour des candidats de gauche, à 36 % pour des candidats de droite, à 28 % pour le Parti Socialiste et ses alliés, et à 25 % pour le Front national. Située à 49 %, l’abstention est certes très élevée, - et elle continue à traduire de façon préoccupante la défiance profonde de nos concitoyens à l’égard de leurs représentants élus -, mais elle est moins importante qu’aux précédentes élections cantonales de 2011 et aux élections européennes de 2014.

L'espace politique devient tripartisan

La première leçon à tirer de ce premier tour des élections départementales est que l’espace politique, qui était traditionnellement structuré autour d’un bipartisme droite/gauche, devient progressivement tripartisan. De scrutin en scrutin, le Front national s’enracine, il a su faire sa place dans le paysage politique français et transformer l’échiquier politique en trois blocs. Aujourd’hui, le parti d’extrême droite est l’un des acteurs majeurs de la vie politique française, après avoir recueilli un quart des suffrages exprimés lors de ce scrutin local.

La gauche perd quand elle est divisée

Autre enseignement de cette élection : la gauche perd quand elle est divisée. Alors que dans 1200 ou 1300 cantons, la droite est parvenue à présenter un front uni, la gauche n’a su se rassembler que dans à peine 400 à 430 cantons. La désunion de la gauche explique son élimination dans environ 500 cantons au soir du premier tour des départementales.

Vers un rassemblement des forces de gauche

Aussi le rassemblement le plus large possible de l’ensemble des forces de gauche derrière les candidats de la gauche arrivés en tête au premier tour est-il indispensable pour battre la droite et l’extrême-droite et permettre à la gauche de poursuivre les actions menées au service des habitants des départements pour la solidarité, l’égalité, l’éducation et pour préparer l’avenir. C’est la raison pour laquelle j’appelle pour le deuxième tour des élections départementales tous les électeurs de gauche à se mobiliser pour faire élire les candidats de la gauche rassemblée.

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Gilbert Roger est sénateur (PS) de la Seine-Saint-Denis.

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