Selon un sondage TNS Sofres OnePoint pour Le Figaro, RTL et LCI, 45 % des Français choisiraient de rester dans l'Union européenne si on leur demandait leur avis. 33 % opteraient pour la sortie.
22 % d’indécis sur la question du maintien de la France au sein de l’UE
Depuis que les Britanniques ont fait savoir qu’ils voulaient sortir de l’Union européenne, de nombreux commentateurs se sont interrogés sur ce qu’auraient fait les Français si un tel referendum avait été organisé en France. Selon un sondage TNS Sofres OnePoint pour Le Figaro, RTL et LCI, rendu public mercredi 29 juin, 45 % des personnes interrogées auraient voté pour le maintien de la France dans l’Union européenne, 33 % se seraient prononcé en faveur de sa sortie et 22 % n’auraient pas su quoi faire.
Et quand on leur a demandé s’ils étaient favorables ou pas à l’organisation d’un tel referendum, 45 % ont déclaré qu’ils y étaient favorables et 44 % s’y seraient opposés. Comme en Grande-Bretagne, les avis n’étaient pas les mêmes selon les catégories socio-professionnelles. 51 % des plus favorisés souhaitent un maintien au sein de l’UE contre 3 % des plus défavorisés.
Un enjeu politique avant tout
Au regard de ces résultats, de nombreux enjeux politiques se dégagent. Les 22 % d’indécis, pour commencer, sont autant d’électeurs à convaincre pour les différents partis politiques. Le Front national, qui s’est très tôt prononcé en faveur d’un « Frexit », devra donc être persuasif, puisque même au sein de ses électeurs, tous ne sont pas convaincus de l’opportunité d’une sortie de la France de l’UE.
Ils sont malgré tout 74 % à se déclarer pour un « Frexit », contre 43 % au Front de gauche, 19 % chez les Républicains, 17 % au Parti socialiste et 10 % chez Europe Écologie Les Verts.
Là où le Front national marque un point, c’est que 55 % des personnes interrogées réclament « davantage d’autonomie des nations vis-à-vis de l’Union européenne ». « Une majorité de Français veut plus d'autonomie pour les Nations. Nos dirigeants veulent eux plus d'intégration, plus de chaînes », s'est félicité Marine Le Pen, sur LCI ce mercredi 29 juin. Cette souveraineté nationale risque donc d’être au cœur des débats de la droite en vue de 2017.