Le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, vient d’évoquer sa probable arrivée à Matignon en cas de victoire aux élections législatives. Il ne sera pas Premier ministre en cas de majorité relative.
Jordan Bardella refuse Matignon sans majorité absolue
Jordan Bardella exclut Matignon en cas de majorité relative
Le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, veut les pleins pouvoirs en cas d’arrivée à Matignon. Dans une interview accordée au Parisien, l’ex-tête de liste du Rassemblement national refuse le poste sans majorité absolue. Pour le moment, les premières projections laissent penser que le parti d’extrême droite peinerait à obtenir les 289 sièges nécessaires pour avoir les mains libres à l’Assemblée nationale jusqu'en 2027.
De quoi faire douter le chef du RN. Il ne veut pas gouverner comme Gabriel Attal et Élisabeth Borne, c'est-à-dire être obligé de négocier texte par texte avec les membres d'autres partis politiques pour éviter les 49.3 à répétition. Une manière pour le dirigeant du parti de se protéger aussi. Le message est clair : Matignon oui, mais pas à n’importe quel prix et dans n’importe quelle condition. Jordan Bardella ne veut pas s’égratigner avant les prochaines présidentielles, sait-on jamais.
Permettre un changement profond dans le pays
L’argumentaire se veut aussi politique. Jordan Bardella estime que « pour [nous] essayer, il nous faut la majorité absolue ». Le Rassemblement national sait qu’en cas de majorité relative, le risque de se retrouver enlisé à l’Assemblée nationale est important. Ainsi, le président du RN invite ses partisans à aller voter massivement pour les candidats investis. Mais surtout, faire passer aux Français un message : sans majorité absolue, la majorité des changements souhaités par le parti d’extrême-droite risque de ne pas se réaliser.
Par ailleurs, Jordan Bardella annonce plusieurs temps. Selon des réformes d’urgence d'abord comme la baisse des taxes sur l’énergie et le carburant, la sécurité et l’immigration. Et des réformes à moyen terme comme la baisse de la TVA sur les produits de première nécessité. Mais sur ce sujet, le RN semble rétropédaler.