Le premier tour de l'élection présidentielle en France avait comme un air de déjà-vu. Il s'est produit, à peu de choses près, le même scénario en Autriche il y a un an presque jour pour jour !
Mêmes joueurs jouent encore
L'histoire ne ferait-elle que se répéter ? Ce dimanche 23 avril 2017, les résultats du premier tour de l'élection présidentielle en France sont apparus comme un big bang. Le candidat de la droite a été éliminé, sans parler du candidat de la gauche, sèchement battu comme jamais ! Pour la première fois depuis la fin de la Seconde guerre mondiale, aucun représentant des deux grands partis traditionnels n'a donc réussi à se hisser au deuxième tour.
Cela nous rappelle un autre big bang politique. Le 24 avril 2016, il y a un an, le premier tour de la présidentielle avait éliminé pour la première fois de l'histoire en Autriche les deux grands partis au pouvoir depuis 1945. Comme en France. Bye-bye les sociaux-démocrates du SPD et les chrétiens-conservateurs de l'ÖVP qui gouvernent pourtant au sein d'une grande coalition. Une situation inédite, rocambolesque même, qui est apparue comme un choc pour de nombreux Autrichiens !
Une société très divisée
La ressemblance ne s'arrête pas là : l'élection autichienne a révélé un clivage entre une société ouverte et une société fermée, entre les villes et les campagnes, entre les diplômés et les non-diplômés, bref entre les gagnants et les perdants de la mondialisation. Exactement comme en France !
Cerise sur le gâteau, ou plutôt sur la SacherTorte, s'étaient qualifiés pour le second tour en Autriche un candidat d'extrême droite et un candidat hors parti. Même scénario. A ceci près que Norbert Hofer, le jeune et fringant extrémiste aux relents néo-nazis du FPÖ est un homme, contrairement à Marine Le Pen, et qu'Alexander Van der Bellen est un professeur à la retraite de plus de 70 ans aux tendances écologistes, contrairement à Emmanuel Macron. A ceci près aussi, il faut le rappeler, que le président fédéral de l'Autriche n'a pas autant de pouvoirs que dans l'Hexagone.
Une issue similaire ?
L'issue de notre élection sera t-elle la même que dans la patrie de Mozart ? Pour mémoire, le populiste Norbert Hofer fut finalement battu, de très peu (à 30 000 voix près, sur 6,4 millions d'électeurs, lors du deuxième tour en mai, lequel fut finalement invalidé. Il fut à nouveau battu, moins ric-rac cette fois, lors du troisième tour en décembre dernier), par son rival modéré. Mais il réalisa une percée notable.
Un an après, Hofer en est sûr : il remportera la prochaine présidentielle. Comme en France ?