Taxe foncière 2023 : de quel côté est votre maire ?

La responsabilité du gouvernement dans la hausse généralisée de la taxe foncière

La taxe foncière est un impôt local qui a connu une augmentation notable en 2023. L'une des principales raisons est la revalorisation forfaitaire des valeurs locatives, qui servent de base de calcul à cet impôt. Cette revalorisation, votée dans la dernière loi de finances, suit l'évolution de l'indice des prix à la consommation harmonisé. Avec une inflation en hausse, cette revalorisation a atteint des sommets, bien au-dessus des années précédentes, avec +3,4 % en 2022 et +0,2 % en 2021.

Si l'inflation est un facteur majeur, les décisions des communes jouent également un rôle crucial. En effet, bien que la taxe foncière ait augmenté dans la majorité des communes, près de 500 d'entre elles ont baissé leur taux. Cependant, cette baisse n'est pas suffisante pour compenser l'augmentation de la base de calcul. Ainsi, même si une municipalité maintient son taux inchangé, comme c'est le cas pour 85 % des communes en 2023, la taxe foncière augmente théoriquement de 7,1 %.

Ceux que les riverains adorent... et ceux qu'ils détestent

Cette année, un nombre restreint de villes a décidé de réduire leur taux de taxe foncière. Parmi elles, Brive-la-Gaillarde, dirigée par Frédéric Soulier (LR), a vu une diminution de 0,8%. Tarbes, sous la gouvernance de Gérard Trémège (LR), a également enregistré une baisse de 0,8%. Compiègne, avec Philippe Marini (LR) à sa tête, a réduit son taux de 1%. Wattrelos, dirigée par Dominique Baert (PS), a connu une baisse de 1,5%. Enfin, Saint-Louis à La Réunion, avec Juliana M'Doihoma à sa tête, a enregistré une baisse significative de 2,9%.

D'un autre côté, Paris, sous la direction d'Anne Hidalgo (PS), a vu une augmentation impressionnante de sa taxe foncière de 59% au total. D'autres villes ont également connu des hausses notables : Meudon, dirigée par Denis Larghero (UDI), a enregistré une hausse de 42,2%. Grenoble, avec Éric Piolle (EELV) comme maire, a vu une augmentation de 31,5%. Bobigny, sous la gouvernance de Christiane Poursin (PCF), a connu une hausse de 25,6%. Troyes, avec François Baroin (LR) à sa tête, a enregistré une augmentation de 21,5%. Livry-Gargan, dirigée par Pierre-Yves Martin (LR), a vu une hausse de 21,2%. Metz, avec François Grosdidier (LR) comme maire, a connu une augmentation de 20,5%. Courbevoie, sous la direction de Jacques Kossowski (LR), a enregistré une hausse de 20,1%. Issy-les-Moulineaux, avec André Santini (UDI) à sa tête, a vu une augmentation de 19,6%. Enfin, Corbeil-Essonnes, dirigée par Bruno Piriou (PCF), a enregistré une hausse de 18,4%.