Marc Ferracci : un ministre sur tous les fronts

Dans une interview avec Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio, le Ministre Marc Ferracci s'est exprimé sur une série de sujets allant des problématiques industrielles à la grève SNCF en passant par l'énergie et la dette publique. Le point sur les principales déclarations.

Politique industrielle : le cas ArcelorMittal

D'abord interrogé sur l'avenir du site ArcelorMittal de Dunkerque, Marc Ferracci a écarté l'idée d'une mise sous tutelle provisoire, affirmant que cela "ne [serait] pas la bonne solution" et rappelant la nécessité de créer les conditions nécessaires à l'investissement. C'est un point saillant ici, car ses commentaires mettent sur la table une question primordiale dans la politique industrielle : "Je ne me situe pas dans l’option où les travaux de décarbonation n’auraient pas lieu à ArcelorMittal", a déclaré le Ministre.

L'invité de Bourdin a aussi évoqué la menace que représente l'acier chinois pour l'industrie européenne : "Aujourd’hui, l’acier européen est en difficulté parce qu’il fait face à une concurrence déloyale de l’acier chinois.". S'alignant avec Bruxelles, Ferracci a appelé à davantage de protection commerciale, soutenant la mise en place de droits de douane plus élevés ainsi que des quotas d'importation.

L'énergie : une sortie des énergies fossiles nécessaire

Sur le terrain énergétique, le Ministre a défendu la stratégie du gouvernement d'émancipation des énergies fossiles. Il a aussi défendu l'association du nucléaire et des énergies renouvelables, rappelant le rôle stratégique de l’hydroélectricité pour faire face à l’intermittence des énergies renouvelables : "Un système électrique résilient a besoin d’une part significative d’électricité pilotable".

Ferracci a ensuite émis prudence et optimisme, suite aux coupures d'électricité en Espagne, tout en soulignant l'importance d’avoir une quantité significative d’électricité pilotable à travers des sources comme l’hydroélectricité et le nucléaire pour la gestion du réseau électrique.

Société : grèves SNCF et économies budgétaires

Quand Jean-Jacques Bourdin l'interroge sur les grèves SNCF, Ferracci affiche son attachement au "dialogue social" comme clé de résolution des conflits et refuse l'idée d'une interdiction des mouvements sociaux à certains moments : "Je crois en l’esprit de responsabilité".

Enfin, parmi les autres dossiers abordés, le Ministre a évoqué la nécessité d'une évaluation de chaque dépense publique pour en garantir l'efficacité. S'agissant de la renationalisation des autoroutes, Ferracci a montré la même prudence : "Investir constamment dans la qualité du réseau, ça coûte cher."

Le Ministre Marc Ferracci a ainsi couvert une variété de sujets d'actualité, démontrant la complexité des défis politiques auxquels la France est confrontée et montrant l'approche pragmatique et engagée du gouvernement envers ces problèmes.

L'entretien complet est à réécouter sur Sud Radio