Carnet de campagne 4 : ça se précise… vraiment ?

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Par Philippe Bapt Modifié le 21 février 2022 à 6h22
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15%13,5%-14% et 15% qui au second tour le 11 avril 2022 ?

Pécresse en détresse

Tout va très bien sur la planète politique française… Très très bien même !

Valérie Pécresse disserte avec François Hollande sur les villes où tenir meeting…normal ? Bon il faut dire qu’en termes de soutiens reçus c’est vraiment difficile ! Faute de celui de Nicolas Sarkozy, et en l’abscence de l’autre chef d’Etat dont elle se revendique, pour avoir été sa ministre, elle a donc trouvé soutien auprès d’Edouard Balladur. Outre le côté surrané de la photo, au propre comme au figuré, l’image vidéo est terrible : au moment de parler à la presse, l’ancien premier ministre commence…et s’en va ! Oui, oui, en mode « aurevoir », laissant là Valérie Pécresse finir l’interview seule. Dans la même semaine, Valérie Pécresse candidate s’est mue en Valérie « détresse oratoire ». On a compris ce n’était pas son exercice préféré, et elle l’a bien prouvé. Un débit et une tonalité vocale mal assurée, voire surjoué, un vocabulaire très, trop ?, droitier… Bref un meeting réussi sur la mise en scène, mal même très mal négocié sur l’interprétation !

Le résultat ne se fait pas attendre, puisqu’un net recul dans les sondages d’intentions de vote est noté dès le jeudi 17 février, laissant place aux candidats de l’extrème droite.

Les Tic et Tac de l’extrème droite

Certes je n’y agrège pas Nicolas Dupont-Aignan, compte tenu de sa relative mais importante disparition du paysage, et ses royaux 2% d’intentions de vote. Revenons à nos moutons : Marine LePen et Eric Zemmour.

Celui qui cette semaine a de quoi presque se réjouir, c’est le polémiste…enfin presque : d’un côté il engrange de nouveaux soutiens en provenance du camp de son adversaire Marine Le Pen, le dernier en date Nicolas Bay. Accusé de trahison, l’ancien traïtre au père Le Pen, refait le coup. Qui cela peut-il étonner, à vrai dire ? Eric Zemmour se prend pour Trump et s’entretient avec lui, déclare-t-il heureux. On a les amis politiques que l’on veut, et puis flatter les complotistes en France par ce biais…tout est bon pour réussir au final, comme…les autres ! Là où le problème se pose toujours concernant ce candidat, c’est lorsqu’imbus de lui-même, il considère ses recherches au même niveau que celles de chercheurs en histoire, sur un plateau télé. Donc de pouvoir contester le travail de recherche académique professionnelle. Ce me semble Faurisson ne partait pas d’un autre constat ! Mais après tout si les journalistes ne font pas leur travail en temps réel, jamais ce communicant ne sera démasqué en direct !

Cependant Marine Le Pen ne décroche pas dans les intentions de vote, même si le supplice de Lingchi ( supplice chinois consistant à épplucher, littéralement, un être) qui lui est infligé pourrait apparître comme fatal. De Gilbert Collard à Stéphane Ravier ou Nicolas Bay jusqu’à l’éventuel revirement de Marion Maréchal que d’embûches !

La reconstitution d’un « FN » du sud, dont Eric Zemmour paraît le chantre à côté du RN du nord paraît acté, et se constate à égalité d’intentions de vote, autour des 15% chacun.

A gauche, les verts font la course en tête vers le précipice !

Il n’est pas de convenance de tirer sur les ambulances. Cependant Anne Hidalgo qui plafonne à 2% d’intentions de vote, fait beaucoup pour se prendre les pieds dans le tapis qu’elle n’arrive pas à dérouler. Dernier exemple en date : sa vidéo d’auto satisfaction sur ses « réussites » à Paris qui laissent imaginer ses futures réalisations pour le pays ! Ce n’est juste pas possible d’être autant à côté de la plaque ! D’une part car ses premières vidéos étaient des fiascos ( taxis, et machine à billets), comment ne pas mesurer ses propos un tantinet plus ? Le B.A.BA de la communication l’exige …. Et je parle de la Maire de Paris en exercice !

L’effet Christiane Taubira n’aura pas eu lieu. Débranchée par le parti radical de gauche, quand certains anciens ont décidé de sonner la fin de la récréation, celle qui a pour mission de rassembler la gauche, mandat des pseudos « primaires » auxquelles elle s’est pliée joyeusement, n’envisage pas de se retirer. Malgré un début de campagne catastrophique, un soutien du communiste Fabien Roussel par tweet, voilà que la pêche aux parrainnages se fait difficile ! Il faut dire que vouloir s’appuyer sur des élus laïques et avoir des soutiens qui manifestent avec Assa Traoré….il y a comme de l’entorse de cerveau dans l’air !

Si Fabien Roussel fait son bonhomme de chemin, Jean-Luc Mélenchon lui, vient de recevoir le soutien de …Ségolène Royal. Il l’a même remercié par tweet. Ségolène Royal ne sait plus qui suivre, ses soutiens successifs ressemble à une descente de ski de bosse : un coup à gauche, un coup… Remarquez c’est très raccord avec l’actualité sportive et les JO d’hiver.

Mais le gagnant toute catégorie des deux semaines bien nulles c’est Yannick Jadot : De la réunion secrète avec le staff de « la primaire populaire », et des 150 000 euros proposés pour…. Allez au hasard, un retrait au profit de ce bon Yannick Jadot, jusqu’au vocabulaire employé pour qualifier Éric Zemmour « juif de service » et enfin les déclarations comptabilisant le nombre de « blancs » dans les meetings de ce dernier… Cela frise la disqualification !

Si l’on rajoute son score d’audience frisant le ridicule, seulement 1,3 millions de spectateurs, pour l’émission « Elysée 2022 » sur France 2 le 17 février, la campagne de Yannick Jadot n’imprime pas et ses faux emportements sur la qualité du débat politique actuel sont malheureusement que trop compensés par la médiocrité de ses agissements et ceux de son équipe !

L’éternelle attente

Chaque semaine nous rapproche du 4 mars, certes. Date à laquelle tous les candidats seront connus, grâce aux 500 parrainages déposés au conseil constitutionnel en leur faveur.

Alors quid de la déclaration officielle de candidature d’Emmanuel Macron ? Attend-il une sortie de crise même partielle du covid ? Peut-être que le conflit Ukraino-russe se tasse ? Pour enfin sortir du bois.

Le fait certain est qu’agaçant tous ses rivaux, il est plus que jamais jupitérien et encore plus le maître des horloges. Mais après-tout n’avait-il pas prévenu ?

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Philippe BAPT est un communicant. Diplômé de Novancia Business School en management marketing digital et événementiel, il exerce sa passion comme chargé de communication et consultant chargé de projets.Sa seconde passion la « chose publique » l’amène très tôt dans le champ associatif : social, culturel et sportif. Puis il sera élu local d’une commune de la première couronne de la ville rose de 2008 à 2014. Président de club de rugby, puis d’un groupement d’employeurs et administrateur d’un théâtre-centre culturel, ces différents postes lui confèrent  une expertise dans ces domaines.Retiré du strict jeu politique, il n’en demeure pas moins attentif à l’évolution de l’actualité et devient éditorialiste dans divers médias locaux et régionaux, dès la rentrée 2014. Ses sujets de prédilection : le « jeu » politique, les répercussions économiques et sociales, la recomposition du paysage politique français. 

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