Composition et décomposition d’un gouvernement

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Par Catherine Vautrin Modifié le 6 décembre 2016 à 18h57
Manuel Valls Peur Front National Banlieues Apartheid
1 200 000La France a gagné 1 200 000 chômeurs supplémentaires depuis le début du quinquennat.

François Hollande, après un quinquennat raté, a cherché par tous les moyens à se représenter. Devant son incapacité à le faire, il tente aujourd’hui d’acquérir le statut de celui qui s’est sacrifié pour permettre à sa famille politique d’avoir une chance infinitésimale de ne pas subir une cuisante et humiliante défaite électorale.

Nous avons donc appris ces derniers jours que le Premier Ministre Manuel Valls était candidat à la candidature à la Présidence de la République, avec la lourde charge d’assumer et de porter un bilan que François Hollande a lestement placé sur ses épaules.

Quelles conclusions en tirer ? Tout d’abord que la Présidence Hollande, quinquennat chaotique commencé en 2012, s’est achevé ces derniers jours. Car il ne faut pas mentir aux Français : plus aucun texte législatif d’envergure ne sera abordé et le nouveau Gouvernement ne fera que gérer les affaires courantes, relativement lourdes par ailleurs (état d’urgence, terrorisme, actions militaires, crise des migrants…).

Ce bilan ne fait pas l’unanimité, on distingue déjà cinq figures de la majorité qui sont déjà prêtes à s’appuyer sur les échecs de ce bilan pour asseoir leurs candidatures : Mesdames Pinel et Lienemann, Messieurs Montebourg, Hamon et Macron. Peut-être oublient-ils qu’ils portent, tout autant que Manuel Valls ou François Hollande, la responsabilité de ce quinquennat désastreux. Après une primaire de droite franchement réussie et un candidat élu sans la moindre contestation, la gauche est perdue, dépourvue de cible réelle pour ses réflexes pavloviens.

Manuel Valls, qui souhaite depuis plusieurs mois suppléer le Président en cas de renoncement, portera les mêmes illusions sur la réalité de ce quinquennat, qu’il considère comme réussi et dont il est « fier », en tant que Ministre de l’Intérieur et Premier Ministre. Je ne suis pas certaine que cela soit l’avis des Français, tous bords politiques confondus, qui ont tant souffert ces cinq dernières années.

Acteur d’autant de déceptions, comment l’ex-Premier Ministre Valls peut-il être fier d’une telle action politique ? Cinq années de hausse de la fiscalité, du chômage, de l’insécurité, avec 1 200 000 chômeurs supplémentaires et des moments de tragédie. En cette période d’état d’urgence, au risque terroriste maximal, ces décisions de l’exécutif, à cinq mois de l’élection présidentielle, semblent paradoxales. Le mandat présidentiel a déjà pris fin, l’heure n’est plus qu’à la gestion des affaires courantes. Un Ministre de l’Intérieur devient Premier Ministre, le chef du groupe majoritaire Ministre de l’Intérieur : tout cela sonne comme d’ultimes récompenses au dernier carré des fidèles.

Cette politique de fin de règne, menée sans vision et avec un art consommé de la manipulation politique, se termine enfin et c’est avec notre candidat de la droite et du centre, François Fillon, que la France retrouvera la hauteur, le sérieux et la dignité dont notre pays a tant besoin.

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Catherine Vautrin est députée Les Républicains de la 2ème circonscription de la Marne

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