DSA : l’Europe soumet les réseaux sociaux

L’Europe, dans sa quête de régulation des géants du numérique, a dévoilé son arme la plus puissante : le Digital Services Act (DSA). Cette nouvelle législation vise à mettre de l’ordre dans le monde parfois chaotique des réseaux sociaux.

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Par Benoit Vrignaud Publié le 23 août 2023 à 9h30
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Le DSA et les dérives numériques

L'Union européenne, consciente des dérives potentielles des géants du net, a introduit le DSA pour contraindre les grandes plateformes telles que Google, Facebook, X (ex-Twitter) et TikTok à agir contre les contenus illicites. L'objectif est clair : tout ce qui est illégal hors ligne doit également l'être en ligne. Cependant, trouver l'équilibre entre la liberté d'expression et la lutte contre les abus s'avère complexe.

Le DSA ne cible pas les utilisateurs, mais les plateformes elles-mêmes. Dès son entrée en vigueur, les 19 plus grands réseaux sociaux et moteurs de recherche devront se conformer à une série d'obligations. Parmi celles-ci, la mise en place d'outils permettant aux internautes de signaler facilement les contenus illicites et de les retirer rapidement. De plus, les algorithmes de ces plateformes seront surveillés, exigeant une plus grande transparence sur leur fonctionnement.

Des sanctions sévères pour garantir la conformité

La mise en conformité avec le DSA n'est pas une simple recommandation, mais une obligation pour les plateformes. En cas de non-respect, les sanctions peuvent être lourdes. Les infractions pourraient entraîner des amendes allant jusqu'à 6% du chiffre d'affaires mondial des entreprises concernées. De plus, des audits indépendants seront régulièrement effectués pour s'assurer que les plateformes respectent les règles établies par le DSA. Ces mesures visent à garantir un Internet plus sûr et plus transparent pour tous les utilisateurs européens. Elles permettent aussi de preserver les libertés fondamentales. Les experts soulignent également l'importance de ce dialogue permanent entre les acteurs, les régulateurs et les utilisateurs pour assurer l'efficacité du DSA.

Face au DSA, TikTok, l'une des plateformes les plus populaires, a dû revoir son algorithme de recommandations. Les utilisateurs européens auront désormais le choix de désactiver l'algorithme personnalisé, optant plutôt pour des vidéos populaires de leur région. De plus, pour protéger les mineurs, les comptes des utilisateurs de moins de 16 ans ne seront pas publics par défaut, mais bien privés.

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Étudiant en Master journalisme, je m'intéresse à la politique et aux problématiques sociétales. Je suis en apprentissage au sein de la rédaction de Politique Matin.

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