Nous y voilà ! C’est lui, ou elle. Comme bon sang ne saurait mentir, Marine ne va pas faire de quartiers pour se débarrasser du vieillard déchaîné qui accorde des interviewes à tour de bras, notamment à la feuille de chou d’extrême-droite Rivarol.
Qui pour minimiser une fois de plus la gravité de l’extermination des Juifs pendant la seconde guerre mondiale, qui pour réhabiliter le Maréchal Pétain, qui encore, pour dénier à Manuel Valls sa qualité de « vrai » Français, le Premier ministre né espagnol n’ayant obtenu sa naturalisation qu’à 20 ans.
Pourquoi Jean-Marie Le Pen attaque sa fille
La question qui brûle toutes les lèvres tient en un mot : pourquoi ? Pourquoi Jean-Marie Le Pen se donne-t-il autant de mal pour plomber sa fille alors qu’il l’a lui-même imposée à la tête du FN ? Veut-il la punir à cause de sa politique de dédiabolisation du mouvement ? Est-il tout simplement jaloux de ce qu’elle est en train d’accomplir, faire du FN un parti de gouvernement ? Serait-il devenu sénile, incapable de se contrôler ?
Le testament politique de Jean-Marie Le Pen
Pour connaître assez bien et de longue date les deux protagonistes de cette guerre oedipienne, je pense que le président d’honneur du FN a tout simplement décidé de laisser son testament politique aux Français, à la manière d’un Mitterrand, qui, à la fin de sa vie, avait mis un point d’honneur à atténuer les responsabilités du régime de Vichy, zone grise de l’Histoire de France selon lui plutôt que trou noir.
Une sortie de route qui arrange Marine Le Pen
Paradoxalement, cette énième sortie de route du père arrange la fille. En décidant elle même de le virer du Front, elle parachève l’entreprise de nettoyage idéologique de son parti entamée il y a quatre ou cinq ans. Et se pose désormais en candidate froide et déterminée à l’exercice du pouvoir suprême.