La menace terroriste s’invite dans la campagne

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Par Laure De Charette Modifié le 19 avril 2017 à 11h02
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50 00050.000 policiers et gendarmes sont mobilisés pour assurer la sécurité de l'élection présidentielle.

On ne sait pas précisément qui aurait été la cible (François Fillon ?), ni où ils auraient frappé. Deux terroristes présumés ont été arrêtés hier à Marseille. Ils s'apprêtaient, d'après les autorités, à commettre un attentat de manière imminente, en pleine campagne électorale.

Un véritable arsenal

Hier, deux hommes, Mahiedine M., 29 ans, et Clément B., 23 ans, ont été interpellés dans le cadre d'une enquête en flagrance ouverte à Paris pour association de malfaiteurs et infraction à la législation sur les armes en relation avec une entreprise terroriste.

Un arsenal composé d'explosifs et d'armes a été découvert dans l'appartement loué par les deux hommes à Marseille. Ainsi qu'une vidéo d'allégeance à Daech, dans laquelle figure une photo de François Fillon. D'après le ministre de l'Intérieur Matthias Fekl, ils auraient frappé "à très court terme, c'est-à-dire dans les tout prochains jours".

Fillon, très anti-sunnite

Le candidat des Républicains était-il leur cible ? Impossible de le savoir, à ce stade. D'après Romain Caillet, spécialiste de Daech, interrogé par Le Figaro, "au cours de la campagne, Fillon est clairement apparu comme le candidat dont le discours est le plus anti-sunnite radical, davantage même que Marine Le Pen".

La semaine dernière, tous les candidats à la présidentielle ont été informés par les services de sécurité que des menaces terroristes pesaient sur la campagne.

En conséquence, les équipes chargées d'assurer la sécurité des "gros" candidats, et notamment celle de François Fillon, ont été renforcées. Sachant que plus de 50.000 policiers et gendarmes, appuyés par les militaires de l'opération Sentinelle, sont déjà mobilisés pour assurer la sécurité de l'élection présidentielle.

Pour mémoire, l’article 7 de la Constitution stipule que si, avant le premier tour, un des candidats décède ou se trouve empêché, le Conseil constitutionnel prononce le report de l’élection.

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Journaliste depuis 2005, Laure de Charette a d'abord travaillé cinq ans au service France du quotidien 20 Minutes à Paris, tout en écrivant pour Economie Matin, déjà. Elle est ensuite partie vivre à Singapour en 2010, où elle était notamment correspondante du Nouvel Economiste et où elle couvrait l'actualité politique, économique, sociale -et même touristique !- de l'Asie. Depuis mi-2014, elle vit et travaille à Bratislava, en Slovaquie, d'où elle couvre l'actualité autrichienne et slovaque pour Ouest France et La Libre Belgique.Elle est aussi l'auteur de plusieurs livres, dont "Chine-Les nouveaux milliardaires rouges" (février 2013, Ed. L'Archipel) et "Gotha City-Enquête sur le pouvoir discret des aristos" (2010, Ed. du Moment). Elle a, à nouveau, rejoint l'équipe d'Economie Matin en 2012.

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