Marie Toussaint appelle au dialogue en Nouvelle-Calédonie

Sortir de la "mentalité coloniale" en Nouvelle-Calédonie

Commentant les violences actuelles en Nouvelle-Calédonie, Marie Toussaint a critiqué la gestion de la crise par le Président Emmanuel Macron. Selon elle, la France doit « sortir de la mentalité coloniale » avec laquelle la situation est actuellement traitée. La députée a souligné la colère de la jeunesse kanake et décrit le vote récent de l'Assemblée nationale comme « une allumette dans un baril de poudre ». Madame Toussaint a appelé à un retour au dialogue entre la France et la Nouvelle-Calédonie, se référant à la méthode employée par Michel Rocard. Elle a déploré que l'Etat donne l'impression « d'avoir choisi son camp ».

Marie Toussaint s'est montrée critique envers la réforme constitutionnelle qui, selon elle, favoriserait les résidents français de Nouvelle-Calédonie au détriment des Kanaks. Elle a appelé l'Etat à retirer le texte, se présentant comme « un État digne, un État fort, un État en capacité de maintenir ces conditions de dialogue ». En outre, la candidate aux Européennes a mis en cause le processus législatif actuel, indiquant qu'il est inédit qu'un projet de loi soit mis en place avant qu'un accord soit trouvé sur le terrain. Elle a également critiqué le rôle de Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, en le jugeant illégitime pour gérer la crise.

La légalisation du cannabis et le trafic de drogue

Abordant le problème du trafic de drogue et l'évasion récente du narcotrafiquant Mohamed Amra, Marie Toussaint a réfuté l'argument de Gérald Darmanin mettant en cause les consommateurs de drogue. Pour elle, « Monsieur Darmanin essaye d’opérer une diversion ». Elle a au contraire mis en avant l'idée d'expérimenter la légalisation du cannabis, suivant l'exemple du Canada et de l'Allemagne.

Selon elle, cette décision permettrait de s'attaquer directement au portefeuille des narcotrafiquants. En plus de cela, il est nécessaire pour elle « d'améliorer les conditions et les ressources des pénitentiaires ».

Les élections européennes à venir et l'environnement

D'une manière générale, Marie Toussaint a maintenu son optimisme pour les prochaines élections européennes, malgré des sondages défavorables. Elle a insisté sur une lutte constante contre les lobbies qui défendent des arguments anti-écologiques, tout en soulignant l'urgence du dérèglement climatique.

Marie Toussaint s'est également montrée, sans surprise, critique envers Raphaël Glucksmann, tête de liste du Parti socialiste pour les Européennes, affirmant qu'il était une « publicité mensongère » et appelant à se méfier des « contrefaçons ».

L'entretien complet est à réécouter sur Sud Radio