Si Nicolas Sarkozy devait choisir entre Hillary Clinton et Donald Trump, il choisirait la première. Pourtant, tout porte à croire que son conseiller en communication s’inspire de la campagne du truculent candidat républicain.
Pas de critique frontale à l’égard de Donald Trump
Jusqu’à ce lundi 26 septembre on ignorait quelle était la position de Nicolas Sarkozy sur l’élection présidentielle américaine. Lui qui avait été très proche du républicain George W. Bush, on pouvait s’attendre à ce qu’il soutienne Donald Trump mais ce n’est pas le cas. « Je souhaite la victoire d'Hillary Clinton », a-t-il fait savoir sur Europe 1. « Je ne suis pas Américain, mais j'ai travaillé avec Hillary Clinton. J'ai mesuré qu'on pouvait lui faire confiance, qu'elle a du courage. Mais si c'est Donald Trump, c'est Donald Trump. Que les Américains choisissent. Leur choix sera le bon. »
Ce que Nicolas Sarkozy ne veut pas, c’est critiquer un homme avec qui il aurait peut-être à travailler un jour. Aussi a-t-il assuré qu'il serait prêt, s'il était élu président de la République, à travailler avec Donald Trump ou Hillary Clinton. « Le grand risque serait que les Français se permettent de juger le vote des Américains avant qu'il ait eu lieu », a-t-il avancé, prudent. « De toute façon le devoir du prochain président de la République sera de travailler avec le président librement choisi par les Américains. »
Une campagne copiée sur celle de Donal Trump
Mais si Nicolas Sarkozy a dû se positionner sur cette question c’est que sa campagne fait curieusement penser à celle de Trump : des phrases choc, un franc parler flirtant avec le discours populiste, des meetings dans lesquels il se met en scène… « Aujourd’hui, il y a beaucoup de points communs entre les campagnes de Donald Trump et Nicolas Sarkozy », a estimé Benoît Hamon, invité du Grand Jury sur RTL. « S'il ne se revendique pas, il s'en inspire. » Et il n’est pas le seul à le penser.
Mais Nicolas Sarkozy s’en défend. « Qu'est-ce que j'ai à voir avec Monsieur Trump ? » « Moi je veux parler au peuple de France, être le porte-parole de la majorité silencieuse qui en a plus qu'assez d'entendre à longueur de journée à la télévision, des propos qui sont totalement déconnectés de la réalité », a ajouté le candidat à la primaire de la droite, sur BFM TV.