Stéphane Le Foll demande aux adversaires de François Hollande de « la fermer »

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Par Marine Tertrais Modifié le 2 novembre 2016 à 23h18
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Sondages clairement mauvais pour François Hollande, critiques acerbes de la droite et d’une partie de la gauche… le chef de l’Etat n’est pas épargné. Heureusement, il peut compter sur l’inébranlable soutien de son ministre de l’Agriculture.

Le « Hollande bashing » de la droite

Le « Hollande bashing » est de bon ton ces temps-ci. Certains à gauche n’hésitent plus à cacher leur agacement. A droite, on se déchaîne. « Moi, je n'ai pas de respect pour François Hollande », a ainsi lâché le candidat à la primaire de la droite et du centre, Bruno Le Maire, lundi 31 octobre, sur Europe 1. « J'estime qu'il a humilié la France, appauvri les Français », a poursuivi l’ancien ministre de l'Agriculture. Quant à la fonction présidentielle, « il ne l'a pas affaibli, il l'a détruite ».

Quant à Laurent Wauquiez, le patron par intérim des Républicains, il a présenté le président du Sénat, Gérard Larcher aux élus locaux, en Haute-Loire, d’une bien curieuse manière, le 28 octobre dernier : « S’il arrive quelque chose à François Hollande, vous seriez le nouveau président de la République, ce qui ne serait pas forcément une mauvaise affaire. » En effet, selon l’article 7 de la Constitution, « en cas de vacance de la présidence de la République (…) les fonctions du président de la République (…) sont provisoirement exercées par le président du Sénat ».

Réponse du porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll

Des attaques particulièrement sévères auxquelles a souhaité répondre le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, lors du point presse du conseil des ministres de ce mercredi 2 novembre. « Quelques fois, des personnalités devraient, pour reprendre la formule, la fermer », a-t-il lancé. « Il y a des phrases qui sont dites et qui n’honorent pas leurs auteurs. Laurent Wauquiez a fait une plaisanterie. Il a fait Normale, mais c‘était plutôt anormale ».

Et d’ajouter : « Ce type de phrases, ce manque de respect... Ceux qui veulent exercer le pouvoir ensuite devraient y penser. C’est un petit message que je leur glisse. Un peu de respect et de retenue ne nuira à personne. » Un avis partagé par le Premier secrétaire du Parri socialiste, Jean-Christophe Cambadélis qui a estimé : « Nous n’avons que mépris pour Laurent Wauquiez et ses suggestions morbides sur le président François Hollande ». Les débats de la présidentielle s’annoncent houleux, pour ne pas dire pathétiques...

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Marine Tertrais est journaliste à Economie Matin depuis 2015, après être passée successivement par Jol Press, et Atlantico.

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