Le mouvement d’Emmanuel Macron, on y sort aussi rapidement que l’on y entre. Alors que Manuel Valls a annoncé son soutien au candidat d’En Marche, ce dernier se fait lâcher par le général Bertrand Soubelet.
Ce nom ne vous dit peut-être pas grand-chose. Voila de quoi vous rafraîchir la mémoire. Fin 2013, ce général quatre étoiles est alors numéro trois de la gendarmerie nationale. Sortant de sa réserve lors d’une audition devant le Parlement, il dénonce alors les erreurs politiques du gouvernement sur le plan pénal, et sécuritaire. Des propos qui agacent vivement le Premier ministre de l’époque, Manuels Valls, et le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian. Deux soutiens actuels d’Emmanuel Macron.
A la suite de cette prise de parole osée, le général Soubelet est envoyé en outre-mer, avant d’être définitivement mis au placard. Une inactivité qui lui permet de commettre un ouvrage : « Tout ce qu’il ne faut pas dire ». Par la suite, et avant le ralliement des deux poids lourds du PS, Bertrand Soubelet rejoint le mouvement d’Emmanuel Macron. L’espoir d’un vrai changement sans doute.
Des espoirs douchés au fur et à mesure des annonces de soutien envers l’ancien protégé de François Hollande. Dans une lettre adressé à Emmanuel Macron, le général Soubelet explique ce claquement de porte à cause de ces ralliements successifs, « à commencer par ceux de l’actuel gouvernement », et qui ne « correspondent pas à sa conception du changement ».
L’ancien général de gendarmerie n’avait sans doute pas envie d’avoir affaire aux personnalités politiques du gouvernement qu’il a tant critiqué, dans ses prises de parole et dans son dernier ouvrage. Une chose est cependant bien certaine. Le général Soubelet n’a pas perdu sa faculté de « dire les choses » ! Une perte de taille pour Emmanuel Macron !